Des Indiens vénézuéliens s'alarment devant l'avancée de gangs armés

19 Décembre 2014

Des Indiens hoti d’Amazonie vénézuélienne. Les Hoti et d’autres tribus réclament l’expulsion des gangs armés de leur territoire. © Jacques Jangoux/Survival

Cette page a été créée en 2014 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Des Indiens vénézuéliens s’alarment devant la présence de mineurs illégaux et de gangs armés sur leur territoire, certains revendiquant appartenir à la guérilla colombienne des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie).

Les Indiens appellent à l’expulsion des envahisseurs qui les menacent, les harcèlent et détruisent leur forêt.

Les Indiens eñepa et hoti qui vivent en Amazonie vénézuélienne, à des centaines de kilomètres de la frontière colombienne, ont déclaré récemment : ‘Lorsque nous avons vu pour la première fois les guérilleros sur notre terre… nous nous sommes sentis envahis, nous étions inquiets et effrayés à l’idée d’aller sur les collines et de vaquer à nos occupations.

‘Cette terre ancestrale est notre maison, notre vie, notre culture. Nous l’aimons, nous en avons toujours pris soin et nous sommes prêts à la défendre jusqu’à la mort.’

Les Hoti, les Eñepa et d'autres tribus dépendent étroitement de leur forêt pour leur survie. © Eglée Zent/Survival

L’Organisation des femmes indigènes de l’Etat d’Amazonas a averti : ‘Ces actes portent atteinte à notre droit de mener une vie sans violence et visent à faire taire nos voix’.

Cela fait plusieurs années que des gangs armés sont présents sur les territoires indigènes près de la frontière colombienne. Les Piaroa, les Mako, les Baré ainsi que d’autres tribus ont fait pression sur le gouvernement afin de les expulser, mais aucune mesure efficace n’a été prise et pendant ce temps, la menace s’est étendue à d’autres régions, affectant d’autres tribus telles que les Eñepa et les Hoti.

Le mois dernier, la COIAM (Coalition des organisations indigènes de l’Amazonie vénézuélienne) a publié une déclaration à l’occasion du 15ème anniversaire de la Constitution en vigueur qui garantit les droits fonciers des peuples indigènes. Elle a critiqué l’incapacité du gouvernement à protéger les territoires indigènes – mesure cruciale pour la survie des tribus – et a appelé à une action urgente pour protéger leurs terres et leurs vies.

Survival appelle le président vénézuélien Maduro à prendre des mesures d’urgence pour protéger les terres des tribus et empêcher leur destruction et à cartographier et reconnaître tous les territoires indigènes conformément à la Constitution.

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