Des Indiens d'Amazonie condamnent les barrages destructeurs sur la rivière Madeira

27 Septembre 2010

Les Indiens manifestent contre les barrages en Amazonie. © Telma Monteiro/Survival

Cette page a été créée en 2010 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Des Indiens de plusieurs peuples ont sévèrement critiqué le gouvernement brésilien pour avoir autorisé la construction de barrages hydroélectriques géants en Amazonie, dont ceux sur la rivière Madeira.

Dans une déclaration signée lors du ‘Rassemblement des quatre rivières’, une manifestation contre les barrages sur les rivières Madeira, Tapajos, Teles Pires et Xingu, les Indiens ont dénoncé : Nous condamnons la privatisation de nos ressources naturelles qui n’apporte qu’insécurité et nuit à l’ensemble des peuples, des cultures et des connaissances qui nous entourent depuis des milliers d’années, ainsi qu’à nos forêts, nos rivières et notre socio-biodiversité’. Ils ont également demandé la ‘suspension complète et immédiate’ de la construction de barrages géants sur leurs rivières.

Suite à des discussions entre riverains, ONG et représentants du bureau du Procureur de la République au sujet des impacts désastreux des barrages, les Indiens ont participé à une marche de protestation ‘en défense de la vie et contre la construction de barrages hydroélectriques en Amazonie’ et ont exprimé leur colère face aux ‘faux discours’ du gouvernement et à son ‘autoritarisme’ en faveur de la construction des barrages.

La construction des barrages de Santo Antonio et de Jirau sur la rivière Madeira à l’ouest de l’Amazonie brésilienne entraîne une immigration très importante dans la région, la déforestation, la mort du poisson, des épidémies de dengue et accroît les taux de prostitution et de violence. Les communautés indigènes affectées n’ont pas été convenablement consultées et n’ont pas donné leur consentement à ce projet.

La menace que représentent les barrages sur la rivière Madeira pour les Indiens isolés a été particulièrement soulignée lors de la manifestation : au moins cinq groupes d’Indiens isolés vivent dans cette région et leurs vies sont en danger en raison de la déforestation de leur terre et de la présence d’étrangers apportant des maladies face auxquelles ils ont peu de résistance.

Des compagnies européennes telles que la française GDF-Suez et des banques comme Banco Santander sont impliquées dans le projet sur la rivière Madeira.

Survival International a récemment publié un rapport mettant en lumière les énormes impacts négatifs des barrages hydroélectriques sur les peuples indigènes du monde entier.

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