La mort d'un adolescent suscite la colère des Guarani

19 Mars 2013

Des Indiens guarani ont voyagé jusqu’à Brasilia pour dénoncer la violence qu’ils subissent. © MPF/Survival

Cette page a été créée en 2013 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Des Indiens guarani se sont rendus à Brasilia, la capitale du Brésil, pour dénoncer ‘le mépris total’ et les ‘violations permanentes des droits humains’ dont ils sont les victimes alors que leur communauté est le théâtre d’une vague de violence et de mort.

Selon une source locale, un jeune Guarani de 15 ans, Denilson Barbosa, aurait été abattu le mois dernier par le propriétaire du ranch qui occupe une partie du territoire ancestral des Guarani.

Depuis lors, plusieurs communautés ont signalé que des hommes armés les intimidaient en tirant des coups de feu en l’air. Trois Guarani sont morts de causes inconnues dans des circonstances qui n’ont pas été élucidées.

Des leaders guarani ont reçu des menaces de mort anonymes par téléphone; ils craignent que leurs faits et gestes soient étroitement surveillés par les hommes de main des fermiers.

Après avoir été spoliés de leurs terres pour faire place aux fermes d’élevage et aux plantations de canne à sucre, des milliers de Guarani vivent à présent dans des réserves surpeuplées ou dans des campements improvisés au bord des routes. Leurs tentatives pour récupérer leur territoire ancestral qui leur appartient légalement, conformément au droit international et brésilien, se terminent généralement par des violences.

La délégation de sept leaders guarani a rencontré plusieurs autorités gouvernementales à Brasilia; elle a appelé à la reconnaissance officielle des territoires guarani et à la mise en place de mesures urgentes de sécurité.

Elle a également demandé que le fermier présumé responsable de la mort de Denilson Barbosa soit poursuivi en justice.

De nombreux Guarani ont été abattus par des hommes de main ces dernières années et dans la plupart des cas, ces crimes sont restés impunis.

En janvier dernier, des centaines de Guarani ont commémoré le dixième anniversaire du meurtre de leur leader de renommée internationale Marcos Veron. Ses assassins sont toujours en liberté.

Survival mène campagne pour que les Guarani récupèrent leurs terres ancestrales avant qu’ils ne soient victimes de nouveaux meurtres.

Les Guarani ont déclaré : ‘Nous, Guarani, sommes convaincus que la reconnaissance officielle et la restitution de nos territoires ancestraux sont les seuls remèdes à la misère et à la famine qui règnent actuellement parmi nous et qu’ils garantiront une vie plus digne aux prochaines générations guarani’.

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